Pour l'enchantement,cliquez sur les trois musiques ,elle vous feront du bien................
Blanche était assise au bord de l’eau. Pieds nus dans les cailloux elle regardait les libellules.
Paul lui était un peu plus haut dans les roseaux, il avait très certainement entendu le chant d’une grenouille qui l’attirait.
Blanche caressait l’eau comme seuls les enfants savent la toucher.
Ses doigts menus soulevaient les petites pierres.Certaines étaient enveloppées de jolies bulles. Elle aimait
passer son doigt dessus pour les faire aller au gré du courant.Alors pour elle chaque petite bulle
transportait une histoire, un poème, une prière.
Au gré de l’eau, quelque part, en un autre endroit les bulles se collent ailleurs, au gré de l’eau…
Pour Blanche, une libellule les verrait, un poisson les boirait, un autre enfant les aimerait. Jolies bulles
dans un ruisseau.
Paul s’agitait dans les roseaux, souples et fins comme lui.
Il avait perdu la grenouille mais avait les yeux en l’air à regarder les petits insectes s’éparpiller.
Souffle, souffle petit enfant, graine, pollen et insectes dansent autour de toi et chavire ton cœur.
Le ciel et les nuages les voient en même temps que toi. Souffle petit enfant, dans ton souffle est la magie.
Sent, sent, l’odeur du bonheur. Herbe paille fraîchement coupée, roulée roulée tout en rond.
Petit homme les bras ouverts, respire les meules de foin.
Rondes, grandes, géantes, elles ont roulé dans le grand champ.
Un deux trois jusqu'à dix, elles deviennent un trésor, jardin secret d’enfants. Un deux trois enfants
courent dessus.Paul, Blanche et Reine marche, jouent, sautent, chahutent sur l’odeur de bonheur.
Dix meules de foin, dix roondballer qui courbent le dos, s’arrondissent pour offrir à l’innocence une air
de jeu fantastique.
Entre deux, le vide. Défi, ils sautent, crient, rient, tombent et se relèvent. Escalade encore jusqu'à la nuit.
Le soleil les à vu en se couchant, la première étoile applaudie, la Lune, elle, ferme les yeux et respire
l’odeur du bonheur.
Rose est la plus petite, elle porte son sac comme un lourd bagage. Dedans tous les cailloux de sa ballade.
Un pour Paul, un pour Blanche, un pour Reine, un pour elle.
Rose récolte les cailloux, ils sont à chaque voyage un compagnon de route un précieux présent à offrir
au creux de sa main.
Rose est la plus petite, de ses cailloux dit elle, ils feront un chemin, un chemin blanc de cailloux cadeaux.
Le voyage approchait
Dans son chariot de bois, petit Tom avait mis sans complexes tous ce qui le rendait heureux :
la photo de grand père assis sur son lit, le cailloux de Juliette, cadeau d’amoureuse, la lettre de grand mère,
qu’il aimait tant lire, le mixeur de maman et l’odeur de compote, son lapin tout fichu,trois petits bouts de papier et
un morceau de ficelle.
Petit Tom était là, immobile dans son pyjama, le regard vers la mer….
Le soleil était là, incandescent qui embrassait l’écume.
Petit Tom, son coléoptère dans la poche, son air de musique dans la tête,s ‘en allait mordre son souhait,
s’en allait sur la mer pour rejoindre l’Afrique.
Sous la lune était une plume, Camille dans ses chaussures argentées regardait. et la lune et la plume.
Es tu donc un oiseau, jolie lune pour déposer une plume ?
Sous le grand arbre était une plume, Camille dans ses souliers argentés regardait et grand arbre et la plume.
Es tu donc un oiseau, pour déposer une plume ?
Sous l’orage était une plume, Camille dans ses chaussettes argentées regardait et l’orage et la plume.
Es tu donc un oiseau, pour déposer une plume ?
Sous la mer était une plume, Camille dans ses pieds argentés regardait et la mer et la plume.
Es tu donc un oiseau, pour déposer une plume ?
Sous Camille était une plume, la baleine dans sa peau argentée regardait et Camille et la plume.
Dans le cœur de ma mère la baleine poussaient des bulles arcs en ciel
Dans les yeux de ma mère la Baleine l’or de son cœur brillait de mille éclat
Dans le cœur de ma mère la baleine
Dans le cœur de ma mère la baleine.
Mélodie chantait, sa voix riait et des papillons multicolores sortaient de sa bouche enfantine .
Mélodie aimait chanter, et puis rire et puis chanter.
Son rire était instrument merveilleux, pétillant et joyeux.
Mélodie avait le rire accroché à ses dents, son rire ricochait sur ses petits cailloux d’ivoire étincelant.
Le rire de Mélodie, du fond de sa gorge poussait en éclat sa mélodie unique.
Sophie Chalmandrier